XClose

Bentham Project

Home
Menu

Corrections for Correspondence X: 2786

FROM KONSTANTINOS POLYCHRONIADES

31 July 1821

respectable ami de l'Hummanité!

Vous ne serez pas étonné de recevoir une lettre de la part d'un homme, que vous ne connaissez pas, parceque celà doit vous être arrivé bien des fois: quand on s'élève si haut dans la culture de quelque branche que se soit des connaîssances hummaines, on doit avoir beaucoup des lecteurs, et d'admirateurs. quoique je n'ai pas le bonheur d'entendre la langue Anglaise, grâce au ministère de votre digne ami M. Dumont, j'ai fait connaissance avec vos écrits dans le fond de la grèce; mais sans l'offre bénevol de M. Boëring de faire servir vos talents à la rénaissance de ma malheureuse nation, je n'aurais pas osé de vous importuner par la présente. ce n'est pas donc pour faire connaissance avec vous, ce n'est pas vous montrer mon respect pour vos profondes connaissances; mais c'est pour vous rémercier au nom de mon pays pour votre attention particuliere envers la grece, qui si elle parvienne à consolider son indépendance, non seulement profitera des vos écrits, et des vos conseils; mais elle fera plus, elle honorera particulierement votre offre spontané de lui faire passer vos écrits.

M. Boëring vous expliquera plus au long l'effet que votre proposition a fait pour nous, et les raisons qui nous empêchent pour le moment de nous livrer à la traduction de vos ouvrages. tous nos moyens sont absorbés par les soins de chasser de chez nous les barbares Ottomans, et de pouvoir nous organiser en corps de nation dans une partie au moins de notre pays. sans ce préalable tout autre soin est superflu et intempestif; parcequ'avant de batir il faut netoyer le terrein; mais une fois parvenus à cet etat des choses, soyez sur que nous allons profiter des vos travaux enterieurs, et que nous ésperons de votre complaisance que vous allez vous occuper spécialement de notre édifice politique, pour le quel nous devons vous fournir tous les renseignements necéssaires: en attendant levez aussi votre voix en notre faveur: demontrez à tout le monde civilisé que la delivrance de la grece non seulement est un devoir de la reconnaissance, et du Christianisme; mais aussi une necéssité pour completter l'équilibre politique de l'Europe, pour tarir dans leurs sources les pirateries des Affricains, qui récrutent leurs bandes en turquie, et pour fournir un immense debouché à l'industrie Europeenne. ces verités proclamées par vous feront un effet immense, et vont ébranler l'inertie des gouvernements, qui pendant qu'ils changent des notes diplomatiques, et qu'ils dissentent si le cimèterre des Sultans est légitime ou non, le sang des chrétiens coule, et ils n'auront à offrir à la légitimité qu'un pays desert, et fumant du sang des millions d'hommes.

j'espere partir dans quelques jour pour mon pays, et j'y ferez part à mes compatriotes de votre proposition bienveillente. quant à moi je vous témoigne ici mon profond respect, et ma réconaissance, et je me souscrit

[SHORT GREEK TEXT FOLLOWS]

le 31 juillet 1821 Paris.